L’enjeu pédagogique de cet atelier est de comprendre comment on peut passer – concrètement et donc par la pratique – de la figuration à une abstraction radicale telle que celle pratiquée par Marcelle Cahn.
Les enfants découvrent dans un deuxième temps l’accrochage consacrée à l’artiste. Je m’arrête, avec eux, devant le «Nu de dos» (1917), l’œuvre la plus ancienne. Il s’ensuit une analyse rapide des œuvres abstraites présentées dans la salle (formes, couleurs, lignes). Je propose alors aux enfants de réaliser un croquis du «Nu de dos»en commençant déjà un processus de simplification.
Le croquis réalisé devient le point de départ pour composer une œuvre abstraite à plus grande échelle (50 cm X 70 cm) avec trois contraintes:
- un cercle au minimum,
- toutes les lignes tracées à la règle, l’oblique est possible,
- trois couleurs au maximum (craies ou collage papier).
Les enfants s’appliquent alors à géométriser leur personnage, à le démembrer. Ils n’ont pas vraiment le choix s’ils veulent que le résultat final soit réellement abstrait!
J’ai mené 3 ateliers, soient 36 participants. Les consignes ont été
parfaitement comprises, quel que soit l’âge, et les résultats furent très
riches.
Marcelle aurait
sans doute beaucoup apprécié!
Stéphane Lentz, Chargé des publics au Musée d'Art Moderne et Contemporain de Strasbourg